CONSTRUCTIONS, série 2019, 56x76 cm, Velin d’arches, grain fin, aquarelle, crayon, acrylique, peinture de carrosserie, réalisées dans le cadre de l’exposition Habit(u)er
au CAUE 87, Limoges.
La série dénommée “Construction”,
réalisée à l’occasion de l’exposition au CAUE 87 pour l’exposition à Limoges Habit(u)er en collaboration avecle Frac artothèque Limousin, composée de formats de 56 x 76 cm, est issue
des vocabulaires de formes constitués lors du travail de dessin sur les trajets
quotidiens en train sur Paris – banlieue ou vers Limoges.
Elle propose de rejouer les formes issues des paysages vu du train et
éprouvés en direct. Une dizaine de formats plus petits (À ceci près #1 à #6 :
15x21 cm et les Train-drawings #1 à #12 : 8,5 x 13,5 cm) du travail de relevé
quotidien viendront éclairer le jeu du regard. La tenue d’atelier de “l’arpenteur
rétinien” est exposée avec un dessin en cours et un niveau de 1 m de long.
Habiter l’habitude du paysage. Ce qui est vu dans les trajets de trains peut
paraître comme des formes toujours similaires. Le dessin assidu et quotidien
laisse place à la surprise visuelle, permet d’en comprendre la grammaire et
d’établir un vocabulaire de formes spécifiques : rapport d’échelles, rythmes
visuels grâce aux barrières, haies poteaux, maisons, immeubles, toits, arbres,
lampadaires, organisation de couleurs, perspectives, lumières. Redonner vie
au vocabulaire de formes. Recomposer et revivre le paysage. Le processus
de re-construction des paysages se fait en redessinant les formes relevées
grâce à une vidéo-projection des dessins au sein de l’atelier. Le dessin /
performance nécessite un niveau de un mètre et d’une combinaison teinte
en vert anis – la tenue de « l’arpenteur rétinien». A l’aide d’un pico – mini
projecteur – relié à un téléphone portable sont vidéo-projetés les dessins
pour être mélangé sur papier au cours de la séance de dessin. Dans ce
jeu d’imbrications, le spectateur est ainsi invité à recomposer son propre
paysage. Un jeu de formes intruses ponctuent les dessins : formes peintes
à la main ou morceaux de dessins issus de vidéo projections de photos de
téléphone, visages… Ici il est question de ce qui est vu et de ce qui en restera,
d’un oeil à l’affût des formes qui fondent le paysage et des habitations qui
rythment le paysage, d’un vocabulaire qui prend son autonomie.