Jérôme Barbe Fontaine

MANIACO ESTHETIQUES

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Maniaco-esthétique est né d’une invitation d’Eugénie Bachelot Prévert alias Eugenia de Tyrania à Jérôme Barbe alias Jeremy Lyghton à une séance de peinture en plein air dans la Creuse près de Guéret.

Ces deux artistes ont commencé à rire au sein de l’atelier Kermarrec à l’école Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris en 1996. Ils ont chacun une pratique assidu de leur art sous forme de peintures, dessins, photos, performances, installations…

Leur première action commune aurait consisté en une intrusion au sein d’un groupe de peintres de chevalet en Creuse. Il était prévu que ces deux artistes interviennent armés de leurs chevalets, de leurs peintures et de leur amour pour l’art pour se jouer du modèle. Face au paysage et au milieu des peintres sur motifs, ces trublions de l’art pouvaient réinvoquer l’abstraction indépassable d’un carré blanc sur fond blanc de Malevitch. Ou encore le coup de cuter dans une toile inspiré d’un Fontana et même un dripping désordonné de l’univers à la façon d’un Pollock. Le contraste joyeux voulu permettait de partager la folie de cet amour de l’art au sein d’un groupe d’artistes amateurs.

Cette intervention n’a pu voir le jour, mais des slogans apparurent dans le même temps : «Rothko j’aurais ta peau» «Sol Lewitt je t’évite»…

Dans le même temps, les contours d’un combat esthétique acharné contre les modèles ou les maitres ont pu prendre forme au travers de «battles paintings». Des échanges avec Camille Bonaldi ont enrichi cette reflexion. Les «battles» devaient se passer sur un ring de boxe sous la forme d’un combat entre chapelles esthétiques, incluant un reportage avec un vocabulaire sportif, séances de coachings (selon les dire de Camille Bonaldi, inspiratrice émérite). Une expérimentation fut menée au sein d’un atelier des anciennes usines Chapal à Montreuil le 21 septembre 2013 à 16H13 avec Eugénie Bachelot Prévert, Jérôme Barbe, Camille Bonaldi et Emilie Jankielewicz, Noémie Laviolle.

Au fil du dialogue incessant de sms entre Eugénie et Jérôme allait naitre le nom des maniaco-esthétiques s’imposant comme l’évidence d’un acte esthétique ivre de joie, se jouant des canons. L’idée se profilait de proposer des actes intrusifs au sein de la vie et du milieu de l’art contemporain dominé par un modèle économique annihilant l’idée même d’acte impulsif, contraignant l’artiste a une fonction «reproductive».
Un des actes suivant la création du badge spécifique pour marquer son appartenance aux maniaco-esthétiques fut la proposition de libération mentale des ready made devant un BHV (acte non réalisé, faisant partie des «partitions», en attente).
Dada n’est pas loin.
Les dessins partagés ne sont pas loins non plus, pratique studieuse du dessins sous forme de cadavre exquis a 4 mains, généreusement échangés une fois par mois puis exposés et vendus. Ce groupe d’une quinzaine d’artistes réunis autour du dessins et du collages (dont Eugénie et Jérôme font partie, fondé en 2012 par Eugénie Bachelot Prévert et Alexandra Noat-Dumeste) organise de lui même des expositions alternatives (ateliers, hotels, chez des particuliers). Sa forme de travail collaborative sur dessin sera envisagé pour certaines performances sous forme de «featuring» avec Mao Nakamura par exemple, issue également de l’atelier Kermarrec.

à partir de 2014, les maniaco-esthétiques se lancent plus régulièrement dans la pratique de la performance.
Le terrain d’expérimentation des maniaco-esthétique tient toujours à une économie de moyen (la contrainte est créative) dans une construction minutieuse d’idées impulsives, des happenings mais aussi des objets.
C’est ainsi que l’une des premières interventions maniaco-esthétiques a eu lieu chez un particulier le 8 février 2014 à l’occasion d’un diner (Les Maniaco-esthétiques chez Christophe) afin d’exposer entre autre le parfum maniaco-esthétique «Fleur de tarée» et d’un défilé de peintures d’Eugénie Bachelot Prévert. Les échanges avec Bétarice Julien Labruyère ont enrichi la reflexion sur l’exposition. C’est à cette occasion qu’a été exposé leur manifeste, une façon plus évidente de nommer le geste ainsi proposé. Un tampon du logo est crée par Jérôme Barbe avec la typo «Sans culottes», il sera la caution des actes crées.
Une forme de certification joyeuse est ainsi usitée.